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JUIN 1918, L'OFFENSIVE FINALE DU MARECHAL FOCH

L'offensive allemande du général LUDENDORF qui a commené le jour de la St Michel 1918 a été stoppée à une soixantaine de kilomètres de Paris en dépit de quatre mois d'assauts, et après une ultime attaque sur la Marne...

Pourtant tout avait été tenté : L'ennemi pressé par le temps (blocus économique, intervention des U.S.A.), avait repris la guerre de mouvement.

Terminées les prodigieuses préparations d'artillerie de plusieurs jours qui transformaient le terrain en une multitude de cratères... Autant de positions de défense offertes aux soldats survivants... Verdun avait démontré qu'il avait parfois suffi de quelques mitrailleuses réchappées de l'enfer pour arrêter des régiment entiers...

Cette fois, le bombardement qui précède l'assaut est intense, précis et bref, puis il avance de 200 mètres toutes les 4 minutes, précédant exactement l'avance des vagues de fantassins, ponctuellement chronométrés. Si les défenseurs se sont enterrés, ils ont choisi leur mort : les obus à gaz ypérite, gaz lourd qui remplit tous les creux, toutes les tranchées, indifférent et résistant au vent, a fait son œuvre...

D'autre part le rôle de l'aviation a désormais pris une part importante dans la bataille en cours.

Elle remplit le ciel en permanence. Dans la période de trois jours, du 4 au 6 juin, 36 appareils allemands seront abattus, 7 ballons d'observation détruits... Un vol de 34 bombardiers français, accompagnés de 20 chasseurs, a déversé 114 tonnes de bombes sur les arrières de l'ennemi, alors qu'ils étaient attaqués en vain par des triplans FOLKER...

Le 15 juillet 1918, la contre offensive du maréchal FOCH va se mettre en mouvement, débouchant dans la forêt de Villers-cotterêts ( généraux MANGIN et DEGOUTTE). Elle rejettera l'ennemi sur la Vesle, puis sur l'Aisne, juste au moment où LUDENDORF croyait toucher le but ! A quatre ans d'intervalle, pour la seconde fois, l'orgueil allemand s'effondrait en ces mêmes lieux : la Marne !

Dès lors l'initiative stratégique change de camp.

FOCH ne laisse pas à l'ennemi le temps de se ressaisir. La « poche » de Château Thierry est réduite, puis celle de Montdidier (8 août) : En quelques jours, les forces germaniques ont perdu tout le terrain conquis en trois mois.

LUDENDORF écrira dans ses mémoires :

« Le 8 août est le jour de deuil de l'armée allemande; je n'ai jamais vécu d'heures plus pénibles... Six ou sept divisions qu'on pouvait affirmer particulièrement résistantes, furent taillées en pièces... Cette date marque le déclin de notre force militaire... »

Successivement, toutes les positions défensives de l'ennemi sont forcées. Même la fameuse ligne de fortifications Hindenburg, réputée inexpugnable, dont l'écroulement sera marqué par la reprise de Saint Quentin, Cambrai et Laon (13 octobre).

La Défaite allemande est scellée.

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Maurice NONET
Dernière modification le : January 31 2007 19:14:47.
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