Aime-moi Mamour

LE DRAME DE L’ALGERIE !

L’Algérie!

L’Algérie française, constituée par ses trois départements Alger, Oran et Constantine, est une colonie de peuplement depuis 1830, considérée par ma génération comme partie intégrante du territoire national. Dont les pères et les fils des deux communautés ont cohabité ensemble dans la paix depuis plus d’un siècle, et qui ont lutté côte à côte dans tous les combats qui nous ont opposés aux envahisseurs allemands au cours des deux dernières guerres, 1914 – 1918, et 1939 - 1944…

Pays devenu de culture française, sans avoir oublié sa propre originalité. Ayant spectaculairement profité de notre savoir, de notre technique, de notre science, qui l’ont fait passer, en cent ans, du monde moyenâgeux de la domination turque, à un stade de pays moderne en progrès constants !

Toutefois, en 1958, on peut se demander comment la France a pu s’intéresser dans le passé à cette région d’Afrique du nord ?

Pour une obscure et peu honorable affaire commerciale d’achat de blé d’une valeur de vingt quatre millions de francs or, par la République de 1792… Achat impayé ! Somme réduite à sept millions sous Louis XVIII. Finalement, le Bey d’Alger, Hussein, n’en recevra que quatre, en acompte...

Celui ci demande alors en 1827 à notre ambassadeur à Alger, Monsieur Duval, une réponse précise à propos du solde... Furieux de n’en recevoir aucune, le Bey frappera d’un léger coup de chasse-mouche notre représentant, le 29 avril de la même année…

Rupture diplomatique immédiate ! Blocus naval des côtes par notre marine de guerre ! Puis, en 1830, envoi d’un corps expéditionnaire de 40.000 hommes qui débarque à Sidi Ferruk, à l’est d’Alger. C’est le début de la conquête de l’Algérie…

(Une guerre pour un coup de chasse mouche… Remarquable comme notre susceptibilité nationale s’est émoussée depuis…)

Entre 1830 et 1870, le gouvernement français sera plutôt embarrassé par sa victoire dont il ne sait trop qu’en faire... Mais à partir de 1871, l’Algérie deviendra rapidement une colonie de peuplement par la fixation des soldats qui y sont en garnison et auxquels on distribuera des terres confisquées aux féodaux locaux. Ce seront les «soldats laboureurs». Ils y feront souche.

Bien sûr, de même qu’en Gaule après la conquête romaine, des injustices flagrantes avaient humilié le sentiment national du peuple colonisé... Mais, globalement, le bilan des avantages et des acquis, sera incontestablement positif pour l’Algérie. D’ailleurs, une large majorité des autochtones se ralliera de tout cœur à notre drapeau, participant à tous les événements tragiques de notre histoire contemporaine.

Etait survenue notre défaite de 1940... Puis le débarquement des forces anglo-américaines du 8 novembre 1942... Et certaines déclarations anticolonialistes à notre encontre, par l’état major américain...

Celles ci vont réveiller l’esprit d’indépendance d’une minorité algérienne souterraine... Ces velléités se développeront d’autant plus facilement, qu’après le départ des forces alliées en 1945, notre vide politique, notre impuissance militaire et économique seront flagrantes par la force des choses...

A partir de cette date, l’agitation indépendantiste ira crescendo.

L’appétit des nationalistes algériens largement minoritaires, non satisfaits par nos concessions successives : «Proposition d’une indépendance dans le cadre de l’association française» - «Intégration à la nationalité française par le statut d’une Algérie française» - en viendra à exiger finalement la reconnaissance d’une l’indépendance algérienne totale !

La méthode pour y parvenir ? La surenchère des attentats et des émeutes !

Pratiquement, la France doit bientôt faire face à une véritable guerre, dès 1954, contre un ennemi insaisissable, farouchement déterminé et irréductible.

Alors va s’instaurer le fatal engrenage, « attentats – « représailles », dont la croissante multiplicité va progressivement nous imposer une présence militaire de plus en plus importante pour maintenir l’ordre et la sécurité de nos ressortissants.

De quelques foyers insurrectionnels en 1946 - 1950, la rébellion deviendra une fournaise, où s’opposeront dans une haine mortelle, deux communautés qui avaient appris à vivre dans l’harmonie depuis cinq générations...

Les conséquences en France seront énormes : En fin 1958, elles mettront en cause l’esprit et les institutions nationales ! Justifieront le retour à la tête du pays du seul homme dont la taille et «l’aura» seront à la mesure des événements : le Général de Gaulle.

Parvenu aux affaires, celui ci aura à faire face à une situation explosive : La révolte ouverte des Français d’Algérie qui doutent de la métropole !

Comment en est-on arrivé là ?


En 1955, en janvier, la rébellion s’est solidement implantée dans les régions les plus reculées des Aurès, dans le Constantinois et en Kabylie. Diluée, et difficilement localisable. Bénéficiant de la complicité forcée d’une population terrorisée, prise en otage entre deux dangers : Le poignard des rebelles, et les enquêtes et les représailles des forces françaises...

Le gouvernement cherche des solutions. François Mitterrand, alors Ministre de l’Intérieur, propose que l’Algérie soit tout simplement intégrée à la France, et que le droit de vote des Algériens soit élargi.

Mais devant l’escalade des attentats et les réactions de la population algérienne française, sous forme de ratonnades, véritables «chasses à l’arabe», l’armée doit être renforcée par le rappel de réservistes en mai.

Des arrestations, par centaines, ne peuvent empêcher une grève générale.

Le 20 août, émeutes généralisées dans le Constantinois, où gares, commissariats, et mairies sont investis. A Philippeville, soixante Algériens francophiles sont massacrés, ce qui entraîne des représailles : Les villages soupçonnés de complicités sont rasés ! La tension monte dangereusement…

L’état d’urgence est déclaré dans tout le pays le 20 août.

« Travaillés » par des agitateurs de gauche, des «appelés» du contingent français refusent de rejoindre leurs unités le 19 septembre, soutenus par la propagande communiste. Propagande qui atteindra un sommet à Rouen : Lors d’une manifestation contre l’envoi du contingent, une véritable bataille de rues fera plusieurs dizaines de victimes françaises...

En 1956, les soixante et un députés algériens refusent la nationalité française ! Le premier ministre Guy Mollet, en visite à Alger, est durement pris à parti par les Français d’Algérie qui souhaitent être rassurés : Jets de tomates, de pierres, de pots de fleurs...

En février, les mouvements modérés algériens du groupe Ferrat Abbas, rallient le parti le plus dur de la rébellion: Le F.L.N. Celui-ci ose alors ordonner aux ouvriers nord-africains travaillant en France de faire grève, le 9 mars !

Guy Mollet réclame des «pouvoirs spéciaux» et le rappel de 70.000 réservistes supplémentaires le 11 avril.

Ce qui n’empêche pas un drame : 19 soldats, tout nouvellement appelés et non aguerris, se font massacrer et affreusement mutiler dans les gorges de Palestro, sur la route Alger Constantine... Dans la capitale algérienne, la haine réciproque entre les deux communautés est à son comble !

En métropole, à l’appel de la C.G.T. et du parti communiste, les manifestations contre le départ des soldats se multiplient... De très graves incidents ont lieu aux gares de Grenoble, Amiens, Antibes, Le Havre, Brive et Saint-Nazaire.

En Algérie, le 26 juin, un très important plasticage de tout un quartier de la Casbah, fait 70 morts ! C’est le début de la bataille d’Alger.

En septembre, les rebelles du F.L.N. fondent le clandestin Gouvernement Populaire de la République Algérienne, le G.P.R.A.

A Alger, attentats à la bombe suivis de ratonnades, s’enchaînent et se multiplient.

La « Casbah », qui est le repaire inextricable des poseurs de bombes, est «ratissée» par l’armée en décembre, sans grand résultat. Si ce n’est de mettre à son comble la nervosité des Arabes.

En 1957, le 7 janvier, ordre est donné à la dixième division des parachutistes du Général Massu de rétablir l’ordre dans la capitale, par tous les moyens !

L’escalade, « violence répression », va désormais atteindre des sommets !

Les attentas meurtriers se multiplient : Bar du Téléphone, 10 morts ; Stade de football…

Les méthodes utilisées par les Allemands contre la résistance sont employées contre les rebelles faits prisonniers. L’armée mâte une grève générale déclenchée par le F.L.N. Les hélicoptères se posent sur les toits de la Casbah. Un ordre certain est rétabli dans la capitale algérienne, par la terreur.

Mais en contre point, l’irréductible est établie de manière définitive, entre les ressortissants français et les sympathisants F.L.N..

Sur le terrain, dans les Aurès, dans les djebels, l’armée entreprend une guerre de course contre les bandes de fellaghas, de plus en plus nombreuses et bien armées, agissant ponctuellement par raids - surtout dans le Constantinois - pour s’évanouir ensuite au-delà de la frontière tunisienne...

Car il est maintenant évident que le Président tunisien Bourguiba accorde au F.L.N. toute sa protection et son appui... Il tolère même que sur son territoire se constitue une véritable armée F.L.N., en toute impunité, derrière la frontière qui sépare l’Algérie de la Tunisie !

Conscient de ce danger, l’Etat-major français construit une ligne fortifiée électrifiée de 320 kms, qui interdira ou détectera toute infiltration, complétée par des champs de mines, sur le tracé de la frontière entre l’Algérie et la Tunisie : La ligne «Morice».

Nos alliés (?) américains - convoitant peut-être les réserves pétrolières du Sahara - joueront alors ouvertement contre nous ! Le Sénateur J. Kennedy allant même jusqu’à proposer une aide financière aux indépendantistes algériens, le 2 juillet...

Encouragé, Bourguiba proclame en août, qu’il portera secours, par tous les moyens, au F.L.N….

Pourtant, le vent semble tourner en notre faveur : Alger est solidement tenue par la poigne de fer du Général Massu. Dans le Constantinois, les rebelles, privés par la ligne Morice du refuge tunisien, sont maintenus sur la défensive et menacés d’extermination.

D’autre part, du fait de l’efficacité de cette ligne électrifiée, l’armée F.L.N. qui campe en Tunisie, se trouve complètement neutralisée.

Une certaine normalisation de la situation en Algérie est en vue : De nombreux ralliements ont lieu...

En métropole, les hommes de la trempe de mon père, raisonnables et patriotes, recommencent à espérer.

Il s’avère maintenant évident que l’on peut et doit - fusse par l’autorité de notre présence militaire permanente - se maintenir dans notre belle colonie, d’autant plus que, rassurée, la grande majorité des indigènes reste encore très francophile, et que de nombreux supplétifs s’enrôlent à nos côtés en tant que « harkis ».

Et que le ciel nous a permis de découvrir dans le sud algérien - dans le désert le plus absolu, totalement inhabité et que personne n’a encore revendiquée - par notre génie, notre travail, et notre capital (celui d’une multitude de petits actionnaires qui ont souscrits des actions aux Sociétés de recherches Pétrolières – actions au nombre limité à dix par acquéreur, pour que le plus grand nombre de porteurs possibles profite de cette richesse), de fabuleuses réserves de pétrole capables d’assurer pour un demi siècle notre approvisionnement et indépendance énergétique !

Cadeau du ciel providentiel - semblable à celui que connaîtra quelques années plus tard la Norvège en mer du nord avec les gisements de pétrole d’Ekofisk - qu’il faut absolument saisir par les cheveux !

Mais en fait de cadeau de Noël, l’O.N.U. va nous offrir, sous l’inspiration des U.S.A. et de l’U.R.S.S., celui de la reconnaissance du F.L.N. dissident !

Ce geste «de sympathie internationale» va relancer de plus belle la rébellion, qui était sur le point de s’asphyxier !

En dépit des effets de ce soutient des instances internationales, l’armée française continue à maîtriser la situation : La rébellion est sur la défensive, la majorité des populations sont proches du ralliement, Alger est toujours tenue par la poigne de fer des parachutistes du Général Massu.

Reste le problème des régions frontalières du Constantinois, avec la Tunisie nouvellement indépendante, et où le gros de forces F.L.N. s’est réfugié... Depuis ce sanctuaire, elles commencent à entreprenndre des raids rapides contre nos unités en dépit de la ligne électrifiée, puis se réfugient au sanctuaire de notre ancien protectorat.

De plus, depuis le sol tunisien, la D.C.A. F.L.N. tire sur nos avions, nos hélicoptères, son artillerie bombarde nos positions sans que nous puissions riposter... Situation intolérable.

Alors ce qui devait arriver survient le 8 février : Un de nos avion de reconnaissance est abattu par une batterie située derrière la frontière, dans le territoire de la Tunisie !

Réaction immédiate : Onze bombardiers B 26, six Corsair et huit chasseurs Mistral, décollent et anéantissent la batterie D.C.A…. Mais ils tuent aussi soixante neuf civils et en blessent cent trente, dans un petit village proche de Sakieh Sidi Youssef…

Protestation scandalisée tunisienne ! Bourguiba rappelle son ambassadeur, réclame l’évacuation du port militaire de Bizerte, et mobilise l’opinion internationale contre nous…

Alors que nous parvient au port de Martigues, près de Marseille, la première livraison du pétrole algérien !

L’Assemblée Nationale, divisée, hésite entre la fermeté et la négociation, bien que sur le terrain, la guerre soit sur le point d’être gagnée...

Face à cette indécision, les Français d’Algérie ont l’impression d’être trahis par la métropole !

Alger s’agite. Le 13 mai, c’est l’explosion. Tous nos concitoyens sont dans la rue, et assiègent le Palais du Gouvernement Général...

Paris s’affole, et confère au Général Salan tous les pouvoirs. Lequel les transmet au populaire Général Massu. Un gouvernement algérien français provisoire est constitué.

C’est la sécession avec la métropole.

Massu supplie le Général de Gaulle, retiré dans sa demeure de la Boiserie à Colombey, de former un gouvernement de salut public pour sauver l’Algérie de l’abandon !

Le 29, le Président de la République, René Coty, demande au Parlement d’investir le Général de Gaulle de tous les pouvoirs.

Les communistes s’y opposent violemment, les socialistes hésitent. Mitterrand refuse... De Gaulle répond :

-« Je me tiens prêt à assurer tous les pouvoirs de la République !

Dans l’intervalle, nous vivons des journées absolument folles ! Il est évident qu’il n’y a plus d’autorité gouvernementale... Le pouvoir n’est plus à prendre, mais à «ramasser»… Les nouvelles les plus extravagantes circulent...

A Alger, la sécession du gouvernement provisoire s’accentue sous l’autorité de Jacques Soustelle, un ancien ministre socialiste. De jeunes officiers pressent Salan d’intervenir militairement en métropole par l’envoi de quatre régiments de parachutistes pour effectuer un coup d’Etat... C.R.S. et police métropolitaine seraient prêts à favoriser l’opération... Dans l’entourage de Salan, on déclare que «tout est paré ! ».

Le 27 mai, à Paris, le gouvernement, débordé par les événements, démissionne, alors que le désordre est à son comble.

Le pouvoir est désormais vacant. Tout peut arriver : Coup d’Etat venant d’Alger, ou recours à De Gaulle…

L’Assemblée Nationale fait son choix le 1er juin : le Général De Gaulle est investi Premier Ministre, et il est doté des «pleins pouvoirs».

Son premier geste sera de se rendre à Alger.

Tous les Français sont dans la rue.

Le 4 juin, à 19 heures, il proclame, les bras tendus vers le ciel en forme de «V», les mots fameux :

-«Français, je vous ai compris !

Phrase sibylline qui pourtant enthousiasme la foule. La convainc qu’il est bien l’homme providentiel, symbole d’une Algérie à jamais française...

Mais en réalité, à aucun moment il n’a prononcé les mots «Algérie française», ni «intégration». Il ne s’est engagé à rien de précis. Formule chef-d’œuvre jésuitique d’ambiguïté, où chacun entendra ce qu’il souhaitait !

La confiance et l’ordre sont de retour. La pacification de l’Algérie se poursuit. Le F.L.N. est contraint de transférer son siège de Tunis au Caire. Le chef rebelle du F.L.N. Azzedine est capturé par les Français. Son leader, Ferrat Abbas, fait savoir qu’une négociation est possible...

L’arrivée aux affaires du Général De Gaulle a redonné l’espoir aux Français des deux côtés de la Méditerranée.

Le 3 octobre, il proposera un plan de réformes économiques et sociales en faveur de l’Algérie : Le plan de Constantine. Et le 26 du même mois, dans une conférence de presse, il évoquera :

-«Que vienne la paix des braves !

Serait-ce l’issue ?

Mais en contrepoint, presque en contradiction, De Gaulle évoque le 10 novembre :

-« La légitimité des aspirations des peuples à l’indépendance...

Et, quelques semaines plus tard, il reconnaîtra la création et l’indépendance de dix Républiques en Centre Afrique, soit l’abandon de notre souveraineté sur la quasi-totalité de notre ancien empire colonial en Afrique noire : Mali - Mauritanie - Sénégal - Gabon – Congo - Côte d’ivoire - Haute-Volta - Niger - Bangui…

Ambiguïté gaullienne encore !

Revigoré, le F.L.N. comprendra au travers de ces différents discours, que l’Algérie reste dépendante de la France... En conséquence, il refusera «la paix des braves» !

1958 s’achèvera avec l’élection de De Gaulle à la Présidence de la République. De nouveaux temps troublés s’annoncent.


Mais les événements de 1958 en Algérie, n’ont pas empêché le reste du monde de tourner...

Les U.S.A. réussissent enfin à envoyer dans l’espace leur premier satellite, «Explorer 1», par une fusée «Jupiter» conçue par le savant allemand Von Braun. Il pèse huit kilos. Leur retard sur les Soviétiques en ce domaine, est estimé à cinq ans.

Le 3 février, l’ « Union Economique » entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg est signée : le « Benelux » est né.

Le célèbre coureur automobile Fangio est kidnappé par des rebelles cubains, dirigés par un certain Fidel Castro!

En avril, création de la première machine « coeur-poumons » artificielle, aux Etats-Unis.

Air France inaugure la ligne Paris Tokyo par le pôle Nord.

Exposition Internationale à Bruxelles et son fameux «Atomium».

En juin, Nagy, le héros de la révolte de Budapest, est exécuté par les communistes.

Le mois suivant, le sous-marin atomique américain «Nautilus» réalise un exploit digne de l’imagination de Jules Verne : Liaison Atlantique Pacifique en passant sous la banquise du pôle nord !

L’exode entre les deux Allemagne s’intensifie : 130.000 réfugiés ont gagné l’Ouest ces deux derniers mois ! La R.D.A. communiste s’inquiète de cette hémorragie.

En octobre, le Congo Belge s’agite à son tour, sous l’impulsion du nationaliste Lumumba.

Le Pape Pie XII meurt, Jean XXIII le remplace.

Coup de tonnerre en Egypte : C’est la Russie qui construira le barrage d’Assouan !

En décembre, un singe est lancé dans l’espace, grâce à une fusée américaine «Jupiter», depuis Cap Canaveral. Puis un autre satellite de 4 tonnes.


En France, le père de l’Europe, Robert Schuman, est élu Président du Parlement Européen le 19 mars.

Pour financer l’effort militaire, le ministre Pinay lance un emprunt de 3,5 %, indexé sur l’or, le 17 juin. Mais il prévoit 50 milliards d’impôts nouveaux...

Décision contestable de De Gaulle : Il refuse que les cendres du Maréchal Pétain soient transférées à Douaumont ! Serait-il rancunier ?

En août, au terme d’un périple de 21.000 km au travers de notre empire colonial d’Afrique noire, le Général annonce à Brazzaville son programme de décolonisation : Un référendum sera organisé dans chacun des douze pays concernés.

Le 13 novembre, le général de Gaulle reçoit dans sa propriété de Colombey, le Chancelier Ouest-Allemand Adenauer. Premier pas vers une réconciliation franco-germanique.

Une nouvelle Constitution est adoptée, par référendum, avec une majorité écrasante de «oui»: 79,25 %, le 28 septembre.

Le 13 novembre, des élections législatives au scrutin majoritaire ont lieu : L’U.N.R., le parti de de Gaulle, triomphe sur toute la ligne : Les communistes enregistrent leur plus important recul depuis treize ans : De leurs 150 députés dans l’ancienne Assemblée, il ne leur en reste que 23 dans la nouvelle ! Sur 537 députés sortants, seuls 137 retrouvent leur siège… François Mitterrand, le sien.

Mais nos finances sont toujours aussi mauvais état. Pour y remédier, monsieur A. Pinay, ministre des Finances, décide une nouvelle dévaluation du franc de 17,55 % : Triste cadeau de fin d’année !

1958, sur le plan sportif, a été l’année du R.C. Reims et du Réal Madrid, champion d’Europe de football pour la troisième fois.

La France danse le boléro, le tcha-tcha, la samba.

Dario Moréno chante «Si tu vas à Rio...», Sacha Distel «Scoubidou bidou...», et Richard Antony : «Et j’entends siffler le train... ».

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Maurice NONET
Dernière modification le : February 27 2007 16:26:08.
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