1953.

Après la grande frayeur de la guerre de Corée qui avait menacé la paix du monde, les événements ont repris un cours plus coutumier.

Début février, sur le littoral belge et hollandais, un raz-de-marée d’une violence qui n’avait pas encore eu d’équivalent depuis le XV ième siècle, détruit les digues de protection, laissant la mer envahir le plat pay s: 100.000 personnes doivent être évacuées en toute hâte.

Dans le même temps, en Afrique Centrale, les indépendantistes « Mau-Mau » kenyans, provoquent la panique chez les résidents européens : Viols, meurtres, pillages...

Mais le grand événement de cette année sera l’annonce de la mort subite du dictateur rouge le 5 mars : Joseph Staline ! Le plus puissant des tyrans qu’ait connu la Russie, depuis Pierre le Grand !

Son décès, survenu à l’âge de 74 ans, restera un mystère pour le monde occidental. On parlera de complot… Mettant en cause l’intelligentsia juive d’U.R.S.S., ou une manigance des «blouses blanches», des médecins auxquels Staline venait de s’attaquer...

C’est alors qu’apparaîtra sur la scène politique internationale, le remuant, rondouillard et tonitruant, Nikita Khrouchtchev, qui devient Premier Secrétaire du parti le 14 mars!

La politique française continue de donner l’exemple de l’impuissance par la division de ses divers partis incapables de s’entendre...

Ecœuré, le Général de Gaulle réclame la dissolution de la IV ème République, et condamne le parti communiste dont il avait pourtant toléré la reconstitution, au lendemain de la Libération. Enfin, il démissionne du R.P.F. (Rassemblement du Peuple Français) le 6 mai, quatre jours après le couronnement de la nouvelle reine d’Angleterre, Elizabeth II, à Westminster.

Juin sera le mois des émeutes dans les zones d’Europe occupées par l’U.R.S.S. : Celle de la ville de Pilsen en Tchécoslovaquie le 1er ; celle de Berlin-Est, commencée le 11, brutalement écrasée le 19 ; et celle des mines polonaises...

En Egypte, un nouveau nom apparaît après la destitution du Roi Farouk : Celui du Colonel Nasser, qui deviendra bientôt Premier Ministre.

Monsieur Poujade, un papetier de Saint-Céré dans l’Aveyron, lance une croisade nationale contre les excès de la fiscalité !

Un autre homme fait beaucoup parler de lui, mais à Cuba : Fidel Castro...

Après bien des rebondissements, l’armistice est enfin signé en Corée, à Pan Mun Jom, le 27 juillet. La frontière retrouve ses anciennes limites. Ces combats auront fait 100.000 tués dans les forces de l’O.N.U. et dix fois plus chez les Sino-Coréens !

En U.R.S.S., Khrouchtchev élimine le successeur désigné de Staline, le sinistre Beria, l’homme de la police secrète et des camps de concentration sibériens.

Août, sera le temps des grèves en France, provoquées par la C.G.T. et la C.F.T.C.. Les fonctionnaires - S.N.C.F., E.D.F. et P.T.T. - avaient commencé le 5. Deux jours plus tard, on dénombrait 2 millions de grévistes !

Le gouvernement de Monsieur Laniel réquisitionne le service public. Le 11, la C.G.T. appelle à la grève générale. Le 12, le secteur privé débraie à son tour.

Quatre millions de grévistes ! C’est le plus important mouvement de protestation depuis les tristement célèbres grèves de 1936 et 1948 ! Le gouvernement finit par céder sur les salaires. Le 25, la reprise est générale.

Inquiétude pour le monde libre : Le 20 de ce même mois, explosion de la première bombe «H» soviétique ! L’égalité par la terreur entre les deux grands, est un fait désormais acquit.

Cet événement est tout à fait sensationnel, car on ne soupçonnait pas la technologie soviétique capable d’un tel exploit : On parle de trahison de certains savants occidentaux… Quoiqu’il en soit, la suprématie scientifique de l’occident est désormais mise en doute.

En octobre, troubles passionnés en Pologne après le limogeage du Cardinal Wiszinski, ardent patriote.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’avion américain Douglas B.558 atteint les 2.135 km/h, soit deux fois la vitesse du son!

On découvre un gisement pétrolifère en France, dans les Landes, à Lacq.

Novembre. Les paras s’installent à Dien Bien Phu dans le nord Tonkin, lieu qui va tragiquement s’inscrire dans notre histoire nationale...

Ainsi s’achève 1953, avec l’élection à la Présidence de la République de Monsieur René Coty.

Et quelques souvenirs de films remarquables tels que : «Le salaire de la peur», «Les vacances de Monsieur Hulot», «Le vieil homme et la mer», «Si Versailles m’était conté», «Pain, amour et fantaisie». Sans oublier les expériences du cinéma en relief et en «cinémascope», telles que : «La Tunique».

La France fredonne :
Les amoureux des bancs publics...
Les croix... avec Gilbert Bécaud
Moulin rouge...
Mes mains, quand elles tremblent de fièvre...

1954

En février, le train Paris Lyon atteint la vitesse de 243 km/h. !

En avril, le Ministère des Finances de la rue de Rivoli, «invente» la T.V.A. !

Sortie de la petite dernière de Renault : la 4 CV.

Selon le dernier recensement, nous sommes 42.777.174 habitants en France.

Le 8 mai, Dien Bien Phu où les parachutistes français se sont retranchés depuis novembre, succombe... Humiliation nationale intense !

Le cabinet Laniel tombe, Mendés France devient Premier Ministre.

Troubles au Maroc et en Tunisie, en juillet.

Le 21, accord à Genève pour la fin de la guerre d’Indochine. Adieu le rêve français extrême oriental !

Le 9 septembre, terrible tremblement de terre à Orléanville (Algérie).

Air-Inter est créé le 12 novembre.

Gaston Dominici est condamné à mort.

Fin décembre, nous ratifions l’accord autorisant le réarmement des Allemands, huit ans après la fin de la deuxième guerre mondiale…

Louison Bobet gagne le Tour de France et le championnat du monde.

La grande romancière Colette, décède le 3 août.

Brassens devient une vedette.

1954.

Le 21 janvier, les U.S.A. lancent leur premier sous-marin nucléaire, le Nautilus : Il passera sous le pôle nord.

En mars, l’explosion de la seconde bombe «H» américaine qui surprend par sa puissance : Trois cent personnes, dans un rayon de 250 km, seront irradiées...

En avril, au Kenya, le mouvement « Mau-Mau », responsable de nombreux attentats, est sévèrement réprimé par les Anglais : 80.000 des insurgés seront retenus dans des camps.

Le 1er juillet, le Japon est autorisé à son tour à reconstituer une armée nationale.

Evacuation des troupes anglaises d’Egypte, mais Suez reste sous bonne garde.

Le premier Boeing 707 quadriréacteurs vole, son poids est de 95 tonnes !

Le 10 août, les U.S.A. mettent hors la loi les communistes.

L’Iran est redevenu impérial : Le Shah décide de reprendre les livraisons de pétrole, après la remise en route par les Américains des anciennes installations de la Compagnie anglaise nationalisée d’Abadan.

Septembre, conflit entre la Chine et Formose, à propos des Iles Quemoy.

Le 13 novembre, le Colonel Nasser prend le pouvoir en Egypte.

Churchill révèle qu’il avait projeté un renversement des alliances en 1945, estimant à cette époque, que l’ennemi véritable était l’U.R.S.S. et non plus l’Allemagne !

L’O.T.A.N., l’organisation de défense de l’Europe, confirme son existence. En réponse, Moscou annonce une collaboration militaire des armées de tous les pays du bloc de l’est !

Le plus grand navire de guerre jamais construit est américain : C’est le porte-avions Forrestal, 80.000 tonnes, 70 km/h., 316 mètres de long, haut comme un immeuble de vingt six étages !

L’opérette « la route fleurie » nous fait découvrir le talent d’une nouvelle vedette : Annie Cordy. L’original et dégingandé Philippe Clay occupe l’écran et chante au micro : « Le noyé assassiné… ».

Sacha Guitry se révèle au cinéma : Son film « Si Versailles m’était conté… » est un pur chef d’œuvre ! Jacques Becker : « Touchez pas au grisbi… ». Aux U.S.A., « La contesse aux pieds nus. » nous fait découvrir la sublime beauté d’Ava Gardner… Hitchkock invente le film à suspense avec « Fenêtre sur cour ».

1955.

En France, cette année sera dominée par la montée d’une tension aux limites d’une nouvelle guerre coloniale, dans nos territoires d’Afrique du nord, Tunisie, Maroc, et surtout en Algérie !

En janvier 1955, Franco désigne le Prince Juan Carlos comme son successeur.

A la même date, le Ministre de l’intérieur F. Mitterrand, propose que soient attribué aux algériens le droit de vote, ainsi qu’un accès à la gestion de leur pays.

Le 17, commence une opération de ratissage dans les Aurès, destinée à éradiquer tous les foyers d’insurrection.

La publication de certains documents secrets à propos de la conférence de Yalta de février 1945, démontre la faiblesse et le manque de clairvoyance de Roosevelt, fasciné par Staline, auquel il avait notamment promis l’Indochine et la Corée !

Poujade dans sa lutte contre les excès de la fiscalité, réussit à réunir 20.000 manifestants au «Vel’d’hiv» à Paris, en février.

Naissance du poste radio à transistor en mars.

Une locomotive électrique B B, roule à 331 km. h., sur les 60 kms de voies rectilignes de la ligne Bordeaux à Dax !

Einstein, le père de la bombe atomique, meurt le 18 avril.

A Moscou, Khrouchtchev ose l’impensable le 26 mai : Critiquer la politique du souverain maître disparu, Staline ! Sur un autre plan, il semble s’intéresser à l’Egypte !

27 mai. Premier vol de notre biréacteur Caravelle, capable de transporter une soixantaine de passagers sur 1200 kilomètres à plus de 900 kms.h. !

Chypre - colonie de la couronne anglaise -, s’agite. Elle réclame son rattachement à la Grèce, par l’intermédiaire de son leader, Monseigneur Makarios.

Tous les pays communistes se réunissent pour signer un pacte militaire d’assistance, calqué sur le pacte Atlantique.

Le 11 juin, terrible drame au 24 heures du Mans : Une Mercedes percute la foule à 250 kms/h, et explose ! 80 morts, 100 blessés.

De Gaulle, découragé par l’instabilité politique, se retire à Colombay le 2 juillet.

Le 23 juillet, conférence internationale au sommet à Genève, d’où il ressort qu’aucun accord n’est possible entre les deux grands blocs. Mais il apparaît évident qu’un troisième affrontement mondial va devenir pratiquement peu vraisemblable, puisque chacun des deux adversaires détient l’arme absolue : la bombe à hydrogène !

L’Allemagne fédérale arme 6.000 volontaires, noyau de la future Bundeswehr.

Nasser reconnaît fin septembre avoir reçu des armes soviétiques... Mais il continue à étudier avec les Américains la construction d’un gigantesque barrage sur le Nil.

Fin novembre, dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par le Premier Ministre, Edgar Faure.

Le 29 décembre, en guise d’étrennes, Boulganine annonce que l’U.R.S.S. possède une arme imparable : Une fusée intercontinentale capable de transporter la bombe «H» à plus de 4.000 kms ! Stupeur et inquiétude dans la monde libre, car les U.S.A. n’ont pas d’engin équivalent... L’équilibre par la terreur aurait-il basculé en faveur des Soviétiques qui auraient dépassé les Américains en ce domaine ?

Compte tenu de la gravité des événements d’outre-mer, les soldats appelés en 1954 sont maintenus sous les drapeaux.

La France s’enorgueillit de posséder le plus haut téléphérique du monde, à l’Aiguille du Midi », près de Chamonix : Il monte à près de 4.000 mètres !

Trois films français connaissent le succès: «Les Diaboliques» de Clouzot, «Napoléon» de Sacha Guitry, «Du riffifi chez les hommes» de Dassin.

La France écoute Jean Nohain, Charles Aznavour, tandis que l’inusable Tino Rossi triomphe au Châtelet dans l’opérette «Méditerranée». Dalida débarque d’Egypte et conquiert Paris : «Come Prima…».

Au salon de l’automobile, Citroën étonne et enchante avec sa voiture révolutionnaire, la «D.S.» !

Premier vol de notre petit mais remarquable avion de tourisme Cesna, quatre passagers, le 25 12.

1956.

Année exceptionnelle, dominée par les événements de Suez et de Hongrie.

Mais d’abord, quelques faits primordiaux.

Les U.S.A. installent leurs premières fusées à longue portée, «Nike», en R.F.A., pointées sur l’U.R.S.S..

A Moscou, Khrouchtchev dresse un accablant réquisitoire contre Staline. Il lui conteste le mérite de la victoire sur les Allemands, affirmant qu’il était incapable de lire une carte d’état-major ! Il l’accuse de mégalomanie, et de purges sanglantes inutiles...

Un bombardier américain, capable de transporter une bombe atomique, le Loockeed F 104, vole à deux fois la vitesse du son.

Mariage princier à Monaco : Rainier épouse l’actrice d’Hollywood, Grace Kelly.

Le 18 juin, les soldats anglais quittent l’Egypte.

Succès pour Nasser qui est élu Président, avec 99,84 % des voix ! Mais il ne tardera pas à être déçu par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui finalement renoncent à financer le barrage d’Assouan sur le Nil.

En représailles, Nasser proclame la nationalisation du canal de Suez au cours d’une harangue fanatique, devant 150.000 nationalistes égyptiens enthousiastes !

La France et l’Angleterre réagissent : Elles donnent l’ordre à leurs flottes de guerre de faire route vers Suez, en dépit de l’opposition des Américains qui redoutent une intervention de l’U.R.S.S. C’est le début de l’affaire du Canal de Suez.

Septembre, arrivée des «pilotes soviétiques» pour faire transiter au long de celui-ci, les bateaux « neutres » - c'est-à-dire à l’exclusion des bâtiments français et anglais - en remplacement du personnel britannique.

Le 30, ultimatum franco-britannique à l’Egypte de rétablir la libre circulation des navires sur le canal.

Spontanément, les forces motorisées israéliennes envahissent le Sinaï, et Tel-Aviv décrète la mobilisation générale.

Coup de semonce : Les bombardiers franco-anglais, basés à Chypre, bombardent la ville d’Alexandrie... Puis débarquement de nos groupes d’intervention terrestres rapides.

Colère des U.S.A. qui désapprouvent l’intervention miltaire franco britannique, dont ils dénoncent le caractère «colonialiste» !

Le 5 novembre, l’U.R.S.S. et les U.S.A. nous enjoignent d’interrompre notre offensive, alors que nos troupes aéroportées occupent déjà Suez. Boulganine ira jusqu’à nous menacer de ses fusées, et le président Eisenhower, de nous «couper la route du pétrole» !

Nasser annonce le début de la troisième guerre mondiale, et sabote le canal en y coulant tous les bateaux en transit.

Finalement, nous devront finir par céder à toutes ces pressions : Les combats cesseront le 7 novembre Nos forces évacueront la zone conquise le 22.

Le bilan de l’opération est désastreux : Le canal est bloqué par quarante six épaves. Notre crédit politique auprès des pays arabes producteurs de pétrole est ruiné. Le rationnement de l’essence devient inéluctable.

En Hongrie, depuis le 21 octobre, les étudiants de Budapest manifestent de plus en plus massivement contre l’occupation soviétique, rejoints peu à peu par toute la population. Ils exigent le départ des troupes russes, des élections libres, la suppression de l’étoile rouge sur leur drapeau.

Le 23, 100.000 manifestants tentent de s’emparer des bâtiments publics. La statue de Staline est abattue. La police politique tire à plusieurs reprises sur la foule. Mais, des soldats de l’armée hongroise se joignent aux révoltés, et leur remettent leurs armes et leurs chars !

Hélas, dans la nuit, plusieurs divisions blindées soviétiques entrent dans Budapest !

Elles sont attaquées à main nue, avec des cocktails molotov.

Toute la Hongrie se soulève !

Le 26, le gouvernement pro-soviétique hongrois a perdu le contrôle de la situation.

Le 29, les chars russes se retirent de la capitale. Les hôpitaux sont surchargés: 15.000 blessés. Le pays entier est paralysé par une grève nationale.

Pourtant, des bruits inquiétants circulent, concernant l’arrivée massive de renforts blindés soviétiques... Négligeant ces menaces, Budapest dénonce son adhésion au pacte de Varsovie, proclame sa neutralité et se place sous la protection de l’O.N.U.

Brusquement, à l’aube du 4 novembre, 1.000 chars russes investissent la capitale, soutenus par l’aviation. La situation des insurgés devient vite sans espoir : 110.000 d’entre eux s’enfuient en Autriche.

C’est fini… Les Soviétiques ont repris le pouvoir. Ils déportent des dizaines de milliers de Hongrois vers des camps de concentration. Puis, ils arrêtent l’âme de la résistance, le Président Nagy.

L’Europe est atterrée, scandalisée, mais totalement impuissante. Quant aux U.S.A., Eisenhower se contentera d’une vaine protestation à l’O.N.U….

Ainsi l’assassinat de la Hongrie par l’armée rouge est perpétré sans connaître davantage de difficultés internationales... Par la force de l’armée rouge, un nouveau pays, contre son gré, est soumis à l’U.R.S.S. !

En 1956, les yeux de tous les Français se sont tournés vers notre colonie d’Afrique du Nord, l’Algérie - où vivent un million et demi de nos concitoyens - menacée par des manifestations indépendantistes minoritaires.

Après les élections du 2 janvier qui ont suivi la dissolution de l’Assemblée, la nouvelle Chambre semble trop divisée pour être capable de réagir avec la vigueur militaire voulue. D’ailleurs, il y a encore 144 députés communistes et 95 socialistes sur un total de 480 ! Par contre, une troisième semaine de congés payés est accordée...

Pourtant, victoire ! Le pétrole jaillit le 26 juin à Hassi Messaoud, dans les confins inhabités du désert sud de l’Algérie : Les capitaux français investis et la ténacité de nos prospecteurs sont enfin récompensés, car le gisement semble considérable : Notre indépendance énergétique serait parait-il, assurée pour un siècle !

Mais saura-t-on préserver comme il se doit, cet inespéré cadeau du ciel ?

Polémique ! Dans l’hebdomadaire l’Express, Françoise Giroud ose se prononcer en faveur de l’avortement libre ! Il est vrai qu’il y a 200 000 avortements clandestins tous les ans en France, provoquant la mort de 2000 malheureuses jeunes femmes...

A la centrale électrique de Marcoule, sont produits les premiers mégawatts d’origine nucléaire d’Europe !

Ainsi s’achève 1956, sous un ciel lourd de menaces sur notre Afrique du Nord, et après les drames de Suez et de Budapest.

Pourtant, la vie suit son cours...

Nous verrons sur les écrans «La traversée de Paris» qui me rappellera des souvenirs personnels... «Le monde du silence» de Cousteau. La blonde, et pulpeuse Marilyn Monroe, fera rêver bien des hommes ! Ainsi que la très prometteuse Romy Schneider qui interprète « Sissi ».

Mais en France, l’événement cinématographique de l’année sera le lancement de la sulfureuse Brigitte Bardot dans «Et Dieu créa la femme» !

Sur le plan sportif, le Real de Madrid, avec ses vedettes Di Stéphano, Puska et Gento, remporte la coupe d’Europe de football.

Anquetil s’approprie le record de l’heure avec 46kms159.

Fangio, le coureur automobile argentin, est champion du monde pour la troisième fois.

En littérature, une jeune inconnue se révèle avec un court roman, étrange et parfait, «Un certain sourire» : Françoise Sagan.

Au niveau des variétés, 1954 a révélé le couple Roger Pierre et Jean Marc Thibault :
« A Joinville le Pont... »
les amuseurs Jean Poiret et Michel Serrault, Fernand Reynaud, Henri Devos et Henri Génès : « Le facteur de Santa Cruz… ».