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LA GRANDE PEUR D’UNE NOUVELLE GUERRE : L’HEGEMONIE de L'URSS SUR L'EUROPE DE L’EST !

A ce point de cette rétrospective, il me faut évoquer une période extraordinaire où le monde a frôlé les risques d’un troisième conflit mondial ! Un temps de grande frayeur !

Il faut se rappeler l’expansionnisme triomphant de l’U.R.S.S., les succès ininterrompus de Staline qui étendait de manière irrésistible sa domination territoriale sur les pays d’Europe centrale occupés et satellisés, et sa progression en direction de l’Atlantique...

En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en mai 1945, et la conférence de Yalta, l’Europe avait été partagée en deux zones d’influence, russe et alliés.

Mais cette partition avait été un marché de dupes! Roosevelt, malade et utopique, avait cru en la loyauté de Staline. Confondu occupation militaire provisoire des pays de l’Europe de l’Est traversés par les troupes russes pour accéder à Berlin : Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, et occupation territoriale définitive telle que l’entendait le maître du Kremlin...

De plus, dès août 1946, Staline avait pesé sur la Turquie pour obtenir le contrôle commun des Dardanelles, afin d’avoir un accès direct à la Méditerranée, ce qu’elle avait obtenu pour la première fois de son histoire.

Le nouveau Tsar Rouge de toutes les Russies était parvenu à ces objectifs par trois moyens :

Le premier, direct, en exigeant comme prix de sa victoire sur l’Allemagne nazie, l’occupation d’une quantité considérable de territoires, arguant de ses d’énormes pertes – vingt millions de morts – et de ses victoires décisives. Occupations qui deviendront d’authentiques annexions avec le temps.

Le second, insidieux, obtenu par une politique de soutien efficace à de petits mouvements « minoritaires communistes de l’intérieur» existants dans les pays convoités en Europe centrale, et « protégés » par l’armée soviétique…

Le troisième, par le scénario répétitif suivant : Organisation d’un soit disant coup d’état «populaire» de ces minorités communistes, suivis d’une intervention des troupes et des chars russes pour établir l’ordre au profit des insurgés pourtant largement minoritaires... Ensuite, l’instauration de gouvernements fantoches mais d’obédience rouge, et tout dévoué à Moscou !

C’est ainsi que les états libres de l’Europe de l’Ouest, assisteront, médusés, à une suite ininterrompue d’annexions idéologiques, véritables conquêtes territoriales définitives, de pays entiers, sans que soit tiré un seul coup de canon, Hongrie, Roumanie, Tchéco Slovaquie, et Yougoslavie.

En cinq ans, Staline prolongera ainsi son empire par un glacis de pays satellites et vassaux, politiquement, militairement, et économiquement, de la Baltique à la Méditerranée.

Glacis qui permettra à ses troupes de jouxter les frontières de l’Allemagne Fédérale : Ses blindés seront en permanence massés à 700 km de Paris, à 60 km de Hambourg, et à 100 de Munich !

Alors qu’en 1939, la Russie marxiste ne comptait que 180 millions d’individus, l’U.R.S.S. d’aujourd’hui en compte 100 millions d’assujettis supplémentaires, soit la population de la France et de l’Allemagne réunies ! En 1939, la Russie représentait à peine le dixième de la puissance de l’Europe, aujourd’hui elle partageait avec les U. S. A. la suprématie militaire mondiale !

Mais ces succès ne suffisaient pas à Staline ! Il rêvait d’une hégémonie planétaire, politique, philosophique et centralisatrice communiste ! Pour y parvenir, il profitera habilement de la candeur et du désengagement en Europe des U.S.A., ainsi que de l’état d’extrême faiblesse dans lequel se trouvaient l’Angleterre et la France.

En effet, , à peine remis de cinq ans d’occupation allemande, de pillages, et de deux ans de bombardements systématiques, nous ne pouvions qu’assister, impuissants, à l’avancée irrésistible de l’U.R.S.S. vers l’Atlantique… Psychose presque semblable à celle que nous avions connue en septembre 1939, lors de la menace sur le Rhin de la puissance militaire des divisions cuirassées de Hitler !

En France on redoute le pire, car les blindés russes ne sont qu’à 24 heures de Nantes, Brest et Bordeaux. De plus, un français sur trois qui a voté communiste aux dernières élections, semble souhaiter notre soviétisation !

Staline semble alors irrésistible.

La tension entre le monde libre et l’U.R.S.S., atteint alors des sommets ! Les ménagères stockent des denrées alimentaires (ma mère et Wanda entre autre...), tant il semble qu’une nouvelle guerre soit inévitable...

C’est le début d’une ruineuse course aux armements, entre les U.S.A. et l’U.R.S.S..

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Maurice NONET
Dernière modification le : February 27 2007 17:32:14.
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