Un fils unique d'après guerre (1920 - 1939)

29-30 Septembre 1938 : Munich !

Mes amours de bord de Seine, ainsi que mon travail de manœuvre sur les voies de chemin de fer, n'ont pas occulté ma perception des fabuleux événements en cours de développement.

En effet, par la lecture quotidienne du journal communiste L'Humanité pendant les pauses de travail, et de celui de mon père L'Excelsior le soir, complétée par l'écoute des informations sur mon petit poste à galène la nuit avant de m'endormir, j’ai pu vivre intensément, et avec une inquiétude croissante, l'actualité au jour le jour.

Bien sûr, il y avait aussi d’autres sujets moins dramatiques qui retenaient aussi mon attention...

Tels notamment, la victoire au Tournoi de Wimbledon du longiligne rouquin Donald Budge. Celle du champion cycliste Gino Bartali au Tour de France. Les prouesses des populaires coureurs français Antonin Magne et André Leduc. Le record de vitesse automobile du Major Eyeston à 556 km/h. !

Ainsi que l’ouverture par Air France de la ligne Paris-Hong Kong en cinq jours et onze escales, grâce à un quadrimoteur Dewoitine dont la vitesse de croisière est de 280 km/h. ! J’observe avec intérêt la photo d’un nouveau type d’appareil commercial américain : le Boeing 314.

En politique intérieure, l’alarmante décision de notre Gouvernement d'ouvrir nos frontières aux réfugiés des Brigades Internationales, que la victoire finale de Franco en Espagne, menace d'incarcération.

Décision inquiétante selon notre petit groupe d’amis, car si nous n'ignorons pas que celles ci ont compté dans leurs rangs des hommes parfaitement sincères, et même des célébrités comme E. Hemingway et André Malraux, nous savons aussi qu’elles recèlent en leurs rangs nombre considérable d’individus dangereux, mercenaires sans foi ni loi, apatrides, asociaux, criminels de droit commun qui ont choisi cette issue pour échapper à la justice de leur pays d'origine...

Ils sont responsables, parait-il, du pillage « intéressé » des églises, des châteaux, et des propriétés privées... Sans parler des viols de religieuses, et des assassinats politiques dont on les accuse... Qu'allons-nous faire de tous ces indésirables, socialement difficilement récupérables ? Comment allons-nous les distinguer de l multitude des malheureux réfugiés espagnols, victimes innocentes de la guerre civile, et qui se pressent sur notre frontière pyrénéenne?

Mais toutes ces nouvelles sont des broutilles, comparées à la tension nerveuse qu'impose à la France la surenchère constante des exigences allemandes, et la menace grandissante d’une guerre qui se dresse à l'horizon !

Septembre 1938, mois inoubliable dont les péripéties s'inscriront dans l’histoire de l’Europe ! Et dans ma mémoire de jeune homme de bientôt dix huit ans, avec la force des coups d’un marteau-pilon ! Il n’est donc pas étonnant qu’en consultant une chronique du vingtième siècle, j’en retrouve toute la séquence dans le conteste de l’actualité du moment, entre journées d’espoir et jours de désillusions comme dans la plus parfaite des tragédies grecques, vers un destin effroyable, depuis le début de cette année 1938 :


Le 14 janvier, démission du Premier Ministre Chautemps, et constitution d’un deuxième cabinet de Front Populaire avec Léon Blum, mais celui-ci échoue, les communistes ayant rompu le front commun… Finalement, Chautemps reprendra les commandes dans la confusion, le 18. Scandaleuses et lamentables alternatives, alors qu’un péril mortel nous menace aux frontières !

En février, Hitler devient le chef suprême des armées allemandes.

10 mars, démission du Cabinet Chautemps…

Les 30.000 ouvriers des usines Citroën arrêtent le travail, et réclament des augmentations de salaires !

Daladier devient Premier Ministre le 10 avril.

Le 13, 213 usines sont en grève en France…

Le 15, après avoir repris Teruel et Lérida, les forces de Franco franchissent l’Ebre et isolent le dernier réduit républicain de Barcelone.

16 mai, un Emprunt de la Défense Nationale est lancé : 5 milliards de francs.

20 mai : A la suite des visées d’annexion de la région des Sudètes revendiquée par Hitler, la Tchécoslovaquie mobilise 200.000 hommes.

Le 28, Hitler ordonne le renforcement des armées de terre et de l’air, ainsi que celui des fortifications à l’ouest.

Via Paris, Moscou et Fairbanks, Howard Hugues boucle le tour du monde en trois jours, 19 heures et 24 minutes, à bord d’un Lookeed Electra, le 14 juillet.

Le 22, annonce de la création d’une carte d’identité spéciale pour les juifs, en Allemagne.

Le paquebot Queen Mary reprend le « Ruban bleu » le 15 août en traversant l’Atlantique en 3 jours et 20 heures, à 31,69 nœuds à l’heure !

Le 28 08, début des tractations à propos de Sudètes.

Hitler souffle tantôt le froid, tantôt le chaud… Mais il maintient une tension extrême en Europe centrale, en proclamant :

-« La France et la Grande-Bretagne n’ont rien à voir avec le destin de ces contrées !

Survient le 12 septembre...

Le Führer, dans un de ses discours follement véhément dont il a désormais la spécialité et retransmis par toutes les radios d’Europe, devant une assistance de plus de cent mille personnes, désignait le prochain objectif de ses revendications territoriales : La Tchécoslovaquie !

Harangue rauque et gutturale, hurlant ses imprécations à ce point qu’en dépit d’un demi siècle de distance, mes oreilles les entendent encore, ainsi que le monstrueux déferlement inextinguible des acclamations de la foule fanatisée : Heil Hitler! - Heil Hitler !

Le Président tchécoslovaque, monsieur E. Benes, avait courageusement réagi devant ces menaces, en proclamant l'état d'urgence dans les territoires où se trouvaient des populations de souche allemande, la région des Sudètes.

Hitler, prétextant que ces mesures avaient un caractère dangereux pour la sécurité de l’Allemagne, avait aussitôt brandi les foudres d’une guerre préventive.

La Grande Bretagne redoute le risque d’un embrasement de la situation. Son Premier Ministre, Lord Neville Chamberlain, se rend de toute urgence en Allemagne pour demander des explications au Führer.

Cette démarche nous apparaît humiliante. Nous estimions que ce n’était plus des exhortations diplomatiques qui pouvaient faire reculer l'actuel maître des destinées du Reich, mais de franches sommations militaires sans ambiguïtés.

En fait d’explications, Hitler surenchérira : Il exigera, non seulement l'indépendance des Sudètes, mais leur annexion pure et simple à l’Allemagne !

Chamberlain, et son parapluie, - qui d'après les photos des journaux semble ne jamais le quitter quelle que soit la saison - rentrera à Londres sur ce cuisant échec diplomatique.

Quand va-t-on enfin réagir ?

Toute la presse évoque les risques d’une guerre. Le Gouvernement fait distribuer aux populations des masques à gaz. Des consignes de défense passive contre les bombardements aériens sont affichées. Des sacs de sable à disposer dans les greniers sont remis aux propriétaires d'immeubles...

Mon père est à ce point convaincu de la fatalité des hostilités, qu'il décide de nous faire quitter d'urgence Juvisy en raison de sa proximité avec son immense gare de triage, la plus importante de France, cible idéale pour les avions ennemis.

Il nous a choisi un lieu de retraite en Dordogne : Le Buisson, gros bourg à mi-chemin entre Sarlat et Bergerac !

Il nous a accompagnés à la gare d'Orsay, munis d’un maximum de bagages, pour l'express de nuit en direction de Périgueux. Les quais de départ pour le sud-ouest de la France sont noirs de monde. Des multitudes de femmes et d'enfants fuyants Paris.

Dans la matinée du lendemain nous arrivons à destination avec toutes nos valises, dans une petite ville endormie sous le soleil, et dont les habitants, à en juger par leurs vêtements et la circulation des voitures hippomobiles, vivent encore comme il y a cinquante ans...

Ma mère, ayant déposé tous nos paquetages à la consigne, m'entraîne vers le centre de la bourgade, et, après avoir un peu hésité, elle décide d'entrer dans un magasin d'épicerie.

Elle raconte notre histoire au couple d'une cinquantaine d'années qui tient le magasin, Mr. et Mme. Foulquier. Echoppe obscure, fleurant bon le café et les épices, telle que devait être celle de la Croix Verte de La Haye Descartes où avaient exercé mes grands-parents Nonet à la fin du siècle précédent...

Dubitatifs, ils nous écoutent en hochant la tête, avec un air aussi stupéfait que si nous avions débarqué de la planète mars ! Ils répètent :

- "Alors vous êtes des parisiens ?

Ce qui laisse supposer que les sujets de la capitale ne se hasardaient que rarement dans leur bonne ville... Mon père avait donc bien choisi notre destination qui ne devait pas figurer au nombre des objectifs des bombardiers de Goering !

Finalement nous sommes cordialement invités à déjeuner. Occasion pour moi toujours affamé, de découvrir des plats inconnus : Délicieuse soupe aux fèves, haricots rouges accompagnant du confit d'oie, omelette aux cèpes...

Le service est assuré par une petite bonne très menue, sans beaucoup de grâce, peau sombre et cheveux de jais, qui doit avoir une trentaine d’années. Elle est enveloppée d'une vieille blouse grise bien trop grande pour elle, sans doute donnée par sa patronne trois fois plus grosse. Elle répond au prénom de Luiza.

-"C'est une réfugiée espagnole que nous avons recueillie... nous explique-t-on.

Finalement Monsieur Foulquier nous offre trois pièces mansardées - une cuisine et deux petites chambres éclairées par des vasistas, dans leurs combles.

Du pas rapide qui est le sien quand elle abattait les cinq kilomètres qui séparaient la gare de Dombasle de Crévic, ma mère nous fait faire le tour de la ville, notant au passage le bon marché de tous les articles - la moitié en moyenne de ce qu'ils coûtent en région parisienne ! Puis elle poursuit jusqu'à un pont sur la Dordogne dont la large vallée escarpée et sinueuse, nous arrache un cri d'admiration.

Quand je me retrouve, la nuit venue, dans ma petite chambre, malgré la fatigue, je ne parviens pas à m'endormir : Avec la fraîcheur du soir, après la chaleur de la journée, toutes les poutres de la charpente craquent sèchement, et de multiples piétinements discrets le long des solives troublent le silence.

Soudain un bruit de porte se fait entendre de l'autre côté de la cloison de ma pièce, et de fines raies de lumière apparaissent dans l'encadrement d'une porte de la cloison que je n'avais pas remarquée. Je suppose que de l’autre côté loge Luiza…

Pour ma documentation, je décide, quelques minutes plus tard, de m'en assurer. Mon indiscrétion coupable me fait découvrir par le trou de la serrure, que le petit pruneau noir et sans grâce que j'ai observé pendant les repas, valait beaucoup mieux que je ne l'avais jugé : Elle faisait, nue, sa toilette, debout dans un petit baquet en zinc.

Je ressens alors intensément combien Claude et Laurette me manquent cruellement, maintenant que je suis un homme…

Et c'est alors que, bêtement, sans doute en appuyant trop mon front sur la porte pour mieux voir, je la fais s’ouvrir…

Luiza, avec une incroyable agilité, se recouvre tant bien que mal de sa vilaine blouse, et, en étouffant un cri, recule vers son lit.

- "Voulez-vous vous en aller bien vite, vilain petit parisien ! Mais surtout ne faites pas de bruit, je vous en supplie, ma patronne me renverrait...

Infiniment troublé, follement en proie au désir, je bafouille de piteuses explications, tandis que mes mains ne m'obéissent plus. J'argumente, de mauvaise foi :

- "Je vais bientôt partir à la guerre...

Et c'est ainsi que je fis la connaissance biblique d’une petite réfugiée espagnole qui me sembla être comme moi-même en très grand retard de tendresse. Pourtant, elle ne tardera pas à émettre ce jugement sibyllin:

-"Comme tu es pressé petit parisien !

Commentaire que j’interprète comme un compliment, comme s'il s'agissait d'un bon chrono lors d'une course de cent mètres.

Quelque temps plus tard, après une dernière étreinte, avant que je ne succombe au sommeil, elle me murmurera, attendrie :

- "Comme tu es vaillant petit parisien !

Ce à quoi j'avais répondu avec fierté :

-"Pas étonnant, je fais des compétitions d'aviron en "4 outrigger !

La guerre? Au Buisson il semble que l'on vive sur une autre planète, non concernée... Paris est si loin... Toutes les nouvelles parviennent assourdies.

Imperturbable, la Dordogne, superbe entre coteaux couronnés de vieux châteaux en ruine, coule paisiblement.

Et pourtant combien je guette dans les journaux l'annonce d’un sursaut d'orgueil de la France ! Les courriers de mes trois camarades confirment d’ailleurs mon espoir. Tous quatre, nous nous attendons à une action militaire.

Nous serons cruellement déçus...

Il sera seulement timidement décidé, en haut lieu, d’une réunion franco-britannique à Londres... Le compte-rendu de celle-ci publiée quelques jours plus tard, démontrera une fois de plus nos hésitations, notre mollesse.

Au travers de tous ces atermoiements apparaît clairement une volonté d'éviter à tout prix un conflit armé avec l'Allemagne à propos des Sudètes! Notre gouvernement aura même l'impudeur de transmettre au malheureux Président Benes, le 20 septembre, le texte de notre décision de ne pas intervenir en sa faveur, même en cas d'agression !

Quelle humiliation ! Où sont en France les hommes politiques de la trempe et du courage de Poincaré ou de Georges Clemenceau ?

Pire, le 22 septembre, en dépit d’une ultime entrevue de Chamberlain avec Hitler, ce dernier lancera à la Tchécoslovaquie un ultimatum exigeant l'évacuation de ses troupes du territoire des Sudètes avant le premier octobre au plus tard !

Ce n'est pas possible ! La France, en dépit de ses divisions politiques, va se porter au secours de ce malheureux petit pays, elle va avoir un sursaut patriotique, retrouver le chemin de l'honneur ! D'autant plus que la courageuse petite Tchécoslovaquie, loin de se laisser intimider, décrète la mobilisation générale le 23 septembre, et appelle au secours la France et l'Angleterre.

Enfin seront prises des décisions spectaculaires : Trois jours plus tard, le 26, la France et la Grande-Bretagne décrètent une mobilisation partielle. Notre pays semble enfin décidé à se montrer digne de son passé.

C'est alors que pour tenter d'éviter la guerre qui semble imminente, Mussolini proposera aux différents partenaires de se rencontrer une ultime fois... Mais une fois encore en territoire allemand, et, encore une fois, dans un fief nazi : Munich !

Munich sera le lieu de l'humiliation nationale suprême !

Reculant devant la détermination exacerbée et inflexible du Führer, la France et la Grande Bretagne auront peur de faire la guerre !

Elles céderont à toutes les exigences de Hitler. Et elles lui abandonneront les Sudètes...

Les anciens combattants comme mon père, et tous les Français raisonnables, seront convaincus à la lecture des accords de Munich, que ceux-ci n'ont rien résolu. Qu'il y a une inévitable fatalité à terme d’une nouvelle guerre, à moins qu'on ne laisse l'hégémonie nazie régner en maître sur toute l'Europe !

Pourtant une majorité de français accueillera les accords de Munich avec des démonstrations de joie indécentes.

Notre actuel Premier Ministre, Edouard Daladier, qui a signé les accords de Munich sans illusions, sera follement acclamé à Paris lors de sa descente d'avion, par une immense foule, délirante.

Mais on apprendra aussi qu’en cette occasion, il aurait murmuré entre ses dents en entendant ces ovations :

- "Peuple de cons !

Pour moi, jamais je n'oublierai l'impression personnelle d'amertume que je ressentirai - parfaitement partagée par mes trois camarades - en lisant dans la presse les commentaires soulagés de nos dirigeants:

-"La guerre est évitée...

- "La sincérité des signataires garantit la paix...

Car nous étions certains que notre reculade, notre aveu de la peur d'un conflit armé, allaient encore encourager le maître de l'Allemagne à d'autres revendications territoriales. L'enivrer de puissance, et lui inspirer le mépris des pays démocratiques.

Je ne manquais pas de m'attarder sur les photos officielles de la rencontre. L'arrogance et la détermination du Führer contrastaient avec l'apathie suprêmement élégante de Chamberlain, et avec l'aspect accablé de Daladier !

Plus éloquente encore si possible, celle où notre Premier Ministre - apparemment fatigué et sans illusions, encadré par des généraux nazis en grande tenue d'apparat - passait en revue en tenue civile, tête nue, chapeau à la main, une martiale garde d'honneur allemande… Comme il semblait seul, et désemparé !

C’était flagrant : Plus de la moitié du peuple de France avait perdu son âme guerrière et son esprit patriotique. Elle ne voulait que la paix, et à n'importe quel prix ! Même à celui de son indépendance.

Bien sûr, immédiatement après Munich qui annonçait un répit de la tension internationale, mon père nous fera rentrer en région parisienne, et ainsi s'achèvera la courte parenthèse de notre bref exode en Dordogne, et ma brève idylle avec une craintive réfugiée de la guerre civile espagnole...

Toutefois, dans les jours qui suivirent l'humiliation de Munich, une petite scène s'inscrira dans ma mémoire...

Un soir, alors que je dépose tardivement les écouteurs de mon petit poste à galènes sur ma table de nuit, et éteins l'électricité, je constate sous la porte de ma chambre, une raie de lumière. Pensant que mes parents ont oublié de fermer le courant de la salle à manger, je me lève.

Mon père - qui depuis un certain temps se rend régulièrement à des réunions d'anciens combattants en soirée, est de dos, assis devant la table : Il est occupé à nettoyer et à graisser les pièces de son pistolet à barillet modèle « Saint Etienne », celui qu'il avait conservé de la grande guerre ! Il se retourne aussitôt, et je constate que ses yeux sont mouillés comme s'il avait pleuré ! Jamais je ne lui avais vu un tel regard chaviré...

Il me déclare alors, d'une voix que je ne lui connaissais pas :

-"Vois-tu mon garçon, il est possible que le pays ait encore besoin des soldats de 1914-1918... Alors je me prépare !


Au cours des journées de la reprise des cours à l'institut Jarach, la séquence des événements allait confirmer les prévisions les plus pessimistes.

Le 5, octobre, le malheureux et courageux Président Benes démissionne.

Aussitôt Hitler démembre la Tchécoslovaquie à son profit. Il crée alors un Etat des Sudètes, dirigé par un "Gauleiter", après en avoir occupé militairement la région dès le 1er octobre. La Slovaquie se déclare indépendante. La Pologne s'emparera de la Silésie.

Adolf Hitler triomphe : Un nouveau succès territorial réalisé sans tirer un seul coup de canon ! Désormais, il fait trembler l'Europe centrale.

Et aussi la France et l’Angleterre qui commencent à comprendre que les abandons consentis à Munich risquent d’être vains. Que bien loin de calmer la voracité du loup enragé nazi, ils n'ont fait qu'exciter plus encore sa voracité.

Que demain, il faudra bien se résoudre à en découdre par les armes...

Accablé, après la signature des accords de Munich, Daladier passe en revue une garde d’honneur allemande, accompagné par Ribbentrop.

Accablé, après la signature des accords de Munich, Daladier passe en revue une garde d’honneur allemande, accompagné par Ribbentrop.

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Maurice NONET
Dernière modification le : March 02 2007 13:28:07.
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