Le 10 juillet 1943, malgré la tempête, qui n'a cessé que la veille à 23 heures, l'armada alliée, 2 500 embarcations, 160.000 soldats, 14.000 véhicules, 600 chars, 1800 canons, appuyés par 750 navires de guerre et 4000 avions, a commencé l'attaque de la Sicile !
Pour éviter une catastrophe comme celle de Dieppe, les troupes anglaises de Montgomery, et américaines de Patton, ont débarqué sur des plages hors de portée des défenses portuaires, pour ensuite encercler et prendre les ports nécessaires à l'acheminement rapide de nouvelles troupes. Il s'agira ensuite, avec l'aide des Américains d'origine sicilienne débarqués en priorité, d'atteindre au plus vite Messine, séparée de la péninsule italienne par seulement 3 km de détroit.
Les Anglais, près de Syracuse, n'ont pas rencontré de grosses difficultés, mais dans le golfe de Gela, sur la côte Sud de la Sicile, les Américains, après un débarquement réussi, se heurtent à une contre-offensive des troupes ennemies qui dispose de 230.000 hommes, dont 40.000 Allemands.
Le débarquement allié en Sicile ébranle la position de Mussolini. Le roi Victor Emmanuel cherche déjà à s'allier avec d'autres personnalités.
Le 16 juillet, Churchill et Roosevelt lancent un appel à l'Italie pour qu'elle renverse le fascisme.
Celui-ci s'est scindé en deux tendances: L'une, celle de Ciano – le gendre du Duce -, exige la signature immédiate de la paix. L'autre, dirigée par Comte Scorca, veut poursuivre le combat aux côtés de l'Allemagne.
Mussolini rencontre Hitler le 19 pour se persuader du maintien de la capacité offensive allemande en sa faveur.
Le 17 août, le général américain Patton, s’empare de Messine.
En septembre, les forces allemandes envahissent toute l’Italie, occupent toutes les positions stratégiques et désarme l’armée italienne !
Le 9 septembre, les Américains débarquent en Calabre et à Salerne. En remontant vers le nord, ils se heurtent à une vive résistance.
Soulèvement antifasciste dans le nord, et signature avec les Américains d’une paix séparée. Mussolini est arrêté et détenu dans les Abruzzes, au Grand Sasso.
Hitler le fait délivrer d’extraordinaire manière par le colonel Otto Skorzény le 12 septembre : Une compagnie de parachutistes l’enlève à la barbe de ses gardiens, et ils disparaissent à bord d’avions légers à atterrissage et décollage ultra courts…
Rome est bombardée par les Alliés. 2 000 victimes
Quatre divisions françaises débarquent en Italie pour prendre part aux opérations des armées alliées contre les forces allemandes. Le corps expéditionnaire français comprend une division Forces Françaises Libres commandée par le général Brosset, les autres proviennent de l'ancienne armée d'Afrique “giraudiste”. Pour une grande part, les effectifs sont constitués de musulmans d'Afrique Française Nord.
Le Corps Expéditionnaire Français est placé sous le commandement du général Juin. Le 8 décembre, les troupes françaises occupent un secteur face au Monte Cassino.
Sur le front de l’est, au début du mois de juillet, les Allemands vont tenter de reprendre l’offensive dans la région de Koursk : 900.000 hommes, 10.000 pièces d’artillerie et 2.700 chars et canons d’assaut dont les surpuissants Panthères et Tigre, se lancent en avant le 5 !
Les soviétiques – prévenus par leurs services d’espionnage – ont puissamment échelonné leurs défenses sur 40 kilomètres de profondeur. Le 12, ils déclanche leur contre offensive avec 3.600 chars dont les nouveaux redoutables T 34., la plus grande bataille de chars de toute la guerre, tandis que les deux aviations s’opposent dans les airs…
Neuf journées de bataille mettront aux prises deux millions d’hommes, plus de sept mille blindés et autant d’aéronefs dans la région de Belgorod ! Rapidement, de la contre offensive, les soviétiques passeront à l’offensive, et rejetteront les Allemands de l’autre côté du Dniepr !
Après Stalingrad, la défaite de Koursk, les forces germaniques sont dans une situation catastrophique… Et leur retraite vers le sanctuaire de Berlin ne s’arrêtera plus désormais !
Le 28 novembre, Roosevelt, Churchill et Staline, se rencontrent à Téhéran, pour envisager un partage de l’Europe après la défaite de Hitler… Le dictateur rouge - qui a su impressionner favorablement le Président américain très affaibli par la maladie - obtiendra la part du lion, en dépit de la résistance de Churchill… A noter que le général de Gaulle n’avait pas été invité…
Fin décembre, tandis que le Grand Reich est assailli à l’est et au sud, au nord, sur la façade de la mer du Nord et de la Manche, l'ensemble des fortifications allemandes construites depuis deux ans sur les côtes hollandaises, belges et françaises est très avancé.
Hitler, qui a veillé lui même aux moindres détails de cette longue barrière de protection, a décidé de hérisser les plages de bunkers et d'un impressionnant réseau de batteries côtières et de champs de mines.
Les travaux ont nécessité 13,3 millions de mètres cube de béton et 1,2 millions de tonnes de fer. La main-d’œuvre, soit près de 175 000 ouvriers, a été fournie par des réquisitions dans les camps de prisonniers russes.
Surprise ! Pour tenter d'interrompre l'approvisionnement des Soviétiques par les Alliés dont les convois débarquent à Mourmansk, Hitler envoie son surpuissant cuirassé “Scharnhorst” dans l'océan Arctique !
Au cours de son premier contact avec les convois, le cuirassé allemand parvient à mettre le croiseur britannique “Norfolk” hors de combat, mais, lors de son retour en Norvège, le “Scharnhorst” se heurte à une escadre britannique qui le prend à partie. Après un long duel d'artillerie, le “Scharnhorst”, qui a épuisé toutes ses munitions et perdu son gouvernail, est touché par des torpilles lancées par les avions de la Royal Navy et par des salves d'artillerie du “Duke of York”. Le navire, qui ne peut plus manœuvrer, brûle, se couche sur le côté et coule... Les Britanniques ne sauveront que 36 des 1 600 hommes d'équipage.
L’agonie du plus grand cuirassé allemand, préfigure celle de la puissance nazie, qui voulait régner sur le monde pour mille ans...
En France occupée, Paris a chanté en 1943,
Les fleurs sont des mots d’amour
Verlaine...
J’ai pleuré sur tes pas...
Ah ! Le petit vin blanc...
Dans le Nord, en zone interdite et plus particulièrement à Liévin, en dépit des angoisses journalières de toutes sortes, la vie continue, puissante comme la sève en avril. C’est le cas de tous les jeunes gens et de toutes les jeunes filles de cette époque.
Et le mien, rue Pasteur...