Le 6 juin 1944, sera, enfin, le jour tant attendu du débarquement des troupes alliées en France !

Le jour le plus long !

La préparation de l'opération “Overlord” était bien sûr, connue des Allemands : Mais des messages radio truqués, des faux mouvements des divisions alliées, des changements feints dans les états-majors de la part des alliés, les induisent cependant en erreur : Ils ne savent plus si le débarquement aura lieu dans les Balkans, en Norvège, au Danemark ou en France...

C’est ainsi que pendant deux semaines, les aviations alliées bombardent les ponts, les routes et les nœuds ferroviaires autour de Bordeaux, de Paris, et en Hollande...

Pourtant les conclusions des stratèges alliés avaient été formelles : Le point des côtes françaises susceptible d'offrir le moins de résistance était la presqu'île du Cotentin, en Normandie.

Quelques jours avant le débarquement, Rommel, responsable des forces allemandes dans l'Ouest de la France et en particulier du mur de l'Atlantique, prévenait ses troupes :

-“Les vingt quatre premières heures de l'invasion seront capitales, le sort du Reich repose sur vous.

Les mauvaises conditions météorologiques conduisent Eisenhower à reporter le débarquement, prévu pour le 5 juin, au lendemain. La BBC, qui répétait depuis plusieurs jours trois vers de Verlaine à destination de la Résistance en France, en ajoute soudain un autre :

-“ Les sanglots longs des violons...

Les services secrets de l'amiral Canaris, qui avaient appris il y a quelques mois que ces mots seraient liés au débarquement allié, ne réagissent pas immédiatement, faute d’en deviner le lieu.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, 6 697 navires quittent les ports britanniques de la côte Sud, avec pour mission de conquérir la forteresse européenne. Un total de 14 600 bombardiers et chasseurs les soutienne. En tout, près de 86 divisions sont rassemblées pour l'opération ; 40 devront assurer le premier assaut.

En face, les Allemands n'ont que 3 destroyers, 36 vedettes rapides incapables de combattre par gros temps, 34 sous- marins, 350 avions, dont 90 chasseurs qui ne reviendront pas de leur première sortie, et 59 divisions d'infanterie et de blindés.

Les Américains débarquent en Normandie, près de Carentan et de Vierville, les Anglais et les Canadiens près d'Arromanches, Courseulles et Lion-sur-Mer. Des largages de parachutistes, simultanés, sont effectués dans l'arrière-pays, notamment à Sainte Mère l’Eglise.

Des ports artificiels sont construits sur les plages normandes, par lesquels les Alliés débarqueront jusqu'au 16 juin 619.000 soldats, 95.000 véhicules et 218.000 tonnes de matériel.

Pendant que les Américains se heurtent à une violente résistance, les Britanniques et les Canadiens parviennent à repousser les troupes de la Wehrmacht et s'assurent une zone de débarquement.

Les propos prophétiques du Maréchal Rommel concernant l’issue des combats lors des premières vingt quatre heures du débarquement, semblent favorable aux alliés.

La tentative de libération de la France et de l’Europe est commencée.